Voyages Filidens
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Voyages Filidens
Goràl, Forteresse des Rois forgerons, Le Bartelàr, année en cours.
Ils marchaient depuis des semaines maintenant, le trajet qui les amènerait à Goràl était long, mais ce n’était pas pour déplaire à la Filidienne. Elle profitait ainsi pleinement de ses compagnons de route dont elle savait la séparation inéluctable une fois arrivés à destination : chacun reprendrait sa place et ses devoirs, il était évident que tous auraient beaucoup à faire et que le temps présent d’insouciance et frivolité serait laissé derrière eux. Rizad en tant que Vate respecté – et respectable – du roi d’Ulster repartirait pour le royaume en question tout en veillant sur Zaledan ; Wilcomb quand à lui reprendrait ses activités… Hum… Il avait un ou plusieurs lupanars à faire tourner, gérer sa comptabilité et trouver des nains de bonne qualité – bien que sa manière de s’en servir dérangeait quelque peu la mage – son protecteur lui manquerait. Elle supposait toutefois que le colossal guerrier manieur de Findrémià n’aurait de toute manière guère de travail à fournir au Bartelàr, si cher au cœur de son forgeron. Tenant Foudre par les rênes, elle jeta un coup d’œil à l’homme sifflotant qui lui avait ravi son cœur. Lagaart était heureux de rentrer chez lui cela était flagrant, la jeune femme aux yeux d’émeraude l’imaginait sans difficulté se contenir pour ne pas se mouvoir en sautillant de manière primesautière, démarche certes peu virile mais reflétant l’état d’esprit du forgeron. A cette pensée Irénéa émit un curieux bruit de gorge étranglé et se concentra sur le bruit des sabots de sa noire monture. Leur périple touchait à sa fin, la cité de Goràl devrait être atteinte en fin de journée, ne voulant ajouter un éventuel stress au forgeron – nerveux dès qu’il la voyait sur son destrier – elle marchait d’un pas assuré quoique las. Pour sûr, la mage ne serait pas fâchée de trouver le confort d’un bon lit ce soir-là. Lagaart aurait fort à faire lui aussi en tant que roi forgeron. En premier lieu les retrouvailles avec ses proches, puis se tenir informé des dernières nouvelles de son royaume, s’entretenir avec les membres du conseil.
N’étant pas vraiment de ce monde ni de celui qu’elle avait quitté, la confiance des Filidiens ne lui serait pas accordé de sitôt ; la mage n’avait pas encore bien réfléchi à la manière dont elle occuperait ses journées et l’oisiveté n’était guère son fort. Perdue dans ses pensées elle ne réalisa pas immédiatement que les arbres autour d’eux commençaient à s’espacer. Soudain, au profit d’une trouée, Irénéa aperçut le fief de Goràl. Tout à la beauté du paysage qui s’offrait à ses pieds, elle ralentit le pas se laissant distancer par ses compagnons de route, avant de finalement s’arrêter afin d’admirer la ville qui serait son nouveau lieu de vie. La neige, omniprésente la plupart du temps n’avait pas encore envahi les lieux.
En contrebas s’étendaient des plaines, agrémentées de quelques fermettes, où paissaient quelques herbivores : moutons, vaches, chèvres et chevaux. Un peu plus loin commençait vraiment la ville de Goràl avec des petites bicoques et masures, des bâtiments plus imposants, demeures de quelques riches goràliens ou hospices peut-être. Jonchée sur un éperon rocheux au bout de la cité se dressait fièrement le Bartelàr, l’une des fiertés du Royaume de Gorias. Surplombée de hautes tours, la forteresse imposante semblait imprenable et paradoxalement chaleureuse, entourée de part et d’autres par d’immenses sapins. On apercevait très clairement le Mont Findias aux neiges éternelles derrière la cité. Émerveillée par le spectacle, la mage ne s’était pas rendu compte que ses compères s’étaient arrêtés un peu plus loin, observant avec une fierté non dissimulée les réactions de la jeune femme devant la beauté de leur pays. Une légère inquiétude lui serra soudainement le cœur, elle s’imaginait vivre là-bas avec plaisir, mais était tellement différente des êtres vivants dans ces contrées. Sa manière de vivre, son penchant désagréable pour des boissons exotiques– en ces lieux – telles que l’eau ou le jus de banane… Une présence près d’elle, un bras puissant autour de ses épaules interrompit ses interrogations et lui remis les pieds sur terre. Elle se tourna vers le forgeron qui arborait un large sourire sur son visage barbu.
N’étant pas vraiment de ce monde ni de celui qu’elle avait quitté, la confiance des Filidiens ne lui serait pas accordé de sitôt ; la mage n’avait pas encore bien réfléchi à la manière dont elle occuperait ses journées et l’oisiveté n’était guère son fort. Perdue dans ses pensées elle ne réalisa pas immédiatement que les arbres autour d’eux commençaient à s’espacer. Soudain, au profit d’une trouée, Irénéa aperçut le fief de Goràl. Tout à la beauté du paysage qui s’offrait à ses pieds, elle ralentit le pas se laissant distancer par ses compagnons de route, avant de finalement s’arrêter afin d’admirer la ville qui serait son nouveau lieu de vie. La neige, omniprésente la plupart du temps n’avait pas encore envahi les lieux.
En contrebas s’étendaient des plaines, agrémentées de quelques fermettes, où paissaient quelques herbivores : moutons, vaches, chèvres et chevaux. Un peu plus loin commençait vraiment la ville de Goràl avec des petites bicoques et masures, des bâtiments plus imposants, demeures de quelques riches goràliens ou hospices peut-être. Jonchée sur un éperon rocheux au bout de la cité se dressait fièrement le Bartelàr, l’une des fiertés du Royaume de Gorias. Surplombée de hautes tours, la forteresse imposante semblait imprenable et paradoxalement chaleureuse, entourée de part et d’autres par d’immenses sapins. On apercevait très clairement le Mont Findias aux neiges éternelles derrière la cité. Émerveillée par le spectacle, la mage ne s’était pas rendu compte que ses compères s’étaient arrêtés un peu plus loin, observant avec une fierté non dissimulée les réactions de la jeune femme devant la beauté de leur pays. Une légère inquiétude lui serra soudainement le cœur, elle s’imaginait vivre là-bas avec plaisir, mais était tellement différente des êtres vivants dans ces contrées. Sa manière de vivre, son penchant désagréable pour des boissons exotiques– en ces lieux – telles que l’eau ou le jus de banane… Une présence près d’elle, un bras puissant autour de ses épaules interrompit ses interrogations et lui remis les pieds sur terre. Elle se tourna vers le forgeron qui arborait un large sourire sur son visage barbu.
S’pas mal hein ? Tu penses pouvoir t’accommoder de Goràl et de notre forteresse ?
Je pense que cela devrait aller, elle déposa un tendre baiser sur la joue. Désolée je n’ai pas eu conscience que je m’étais arrêtée. En route ?
Vos désirs sont des ordres ma Dame, lui répondit le forgeron accompagnant sa réplique d’une courbette moqueuse.
Irénéa leva les yeux au ciel tout en glissant sa main dans la large pogne de son amant, Gros malin va !
Le début de soirée était déjà bien amorcé lorsqu’ils arrivèrent à Goràl par la grand-route, la ville était telle qu’elle l’avait deviné au loin, plusieurs petites bicoques espacées ou enchâssées les unes sur les autres, les rues principales étaient pavées et respiraient – du peu qu’elle pouvait en juger – la propreté. Au fur et à mesure que les arpenteurs progressaient dans la cité, une foule de plus en plus grande se pressait dans les rues, de jeunes garçons courraient ci et là pour annoncer la nouvelle du retour de la délégation des arpenteurs. Irénéa percevait la curiosité des gens à son encontre, les questions et explications viendraient plus tard, elle regardait avec curiosité les quelques sculptures flanquées des deux côtés de l’immense porte en chêne massif de la forteresse. Les portes étaient encore ouverte à cette heure, soit la forteresse les attendaient, soit l’heure n’était pas encore venue de fermer l’accès à la cité fortifiée protégée par d’épaisses murailles. L’attention de la mage se reporta sur le Bartelàr au sommet du monticule qui se tenait droit devant eux, éclipsant sur le moment la citadelle aux yeux de la jeune femme.
Les premières étoiles avaient déjà commencé à luire lorsque les portes de la forteresse des rois forgeons se refermèrent derrière eux. Leur petit groupe fut accueilli par ce qu’elle supposait être des représentants importants de Goràl. A vrai dire, elle n’en connaissait aucun et n’avait pas la moindre idée de qui il pouvait s’agir. Après les salutations d’usage, le maître de ces lieux fit comprendre rapidement que le souhait premier des voyageurs était tout d’abord de se reposer, de se décrasser et de se nourrir. Les habitués des lieux prirent rapidement la poudre d’escampette pour rejoindre - Grivàn sait où – leurs quartiers attitrés lors de leurs passages au Bartelàr. Irénéa quant à elle emboîta le pas au forgeron, traversant plusieurs couloirs et gravissant de nombreuses marches. La fatigue du voyage commençait à se faire vraiment sentir maintenant qu’elle était arrivée à destination, lui donnant l’impression de naviguer dans un dédale brumeux sans aucune possibilité de mémoriser son trajet. Ils s’arrêtèrent devant une porte en bois arborant une gravure qu’elle n’identifia pas sur l’instant. Lagaart tourna d’une main sûre la poignée forgée, ouvrant le battant en grand.
Les premières étoiles avaient déjà commencé à luire lorsque les portes de la forteresse des rois forgeons se refermèrent derrière eux. Leur petit groupe fut accueilli par ce qu’elle supposait être des représentants importants de Goràl. A vrai dire, elle n’en connaissait aucun et n’avait pas la moindre idée de qui il pouvait s’agir. Après les salutations d’usage, le maître de ces lieux fit comprendre rapidement que le souhait premier des voyageurs était tout d’abord de se reposer, de se décrasser et de se nourrir. Les habitués des lieux prirent rapidement la poudre d’escampette pour rejoindre - Grivàn sait où – leurs quartiers attitrés lors de leurs passages au Bartelàr. Irénéa quant à elle emboîta le pas au forgeron, traversant plusieurs couloirs et gravissant de nombreuses marches. La fatigue du voyage commençait à se faire vraiment sentir maintenant qu’elle était arrivée à destination, lui donnant l’impression de naviguer dans un dédale brumeux sans aucune possibilité de mémoriser son trajet. Ils s’arrêtèrent devant une porte en bois arborant une gravure qu’elle n’identifia pas sur l’instant. Lagaart tourna d’une main sûre la poignée forgée, ouvrant le battant en grand.
Voilà nos nouveaux quartiers, par Brofö qu’il est bon de rentrer chez soi !
L’embrasure laissait deviner une grande pièce éclairée par quelques candélabres et la promesse chaleureuse d’un feu crépitant dans la cheminée. Le guerrier blond reprit la main de la mage afin de l’inviter à entrer lorsqu’une inconnue – aux yeux d’Irénéa – fit irruption.
Veuillez me pardonnez Messire Lagaart, ma Dame. Elle poursuivit tout en regardant le seigneur de Gorias : Messire Lagaart, je suis désolée, je dois m’entretenir avec vous d’une affaire de la plus haute importance qui ne saurait attendre.
Ce dernier hésita un moment, partagé entre son sens des responsabilités et le désir de rester auprès de sa dulcinée qui finit par voler à son secours. Posant une main sur le bras solide du goràlien, elle prit à son tour la parole : Ne t’en fais pas pour moi, je t’attendrais tranquillement. Je vais en profiter pour m’entretenir un peu avec Eclat-de-Lune je pense…
Hochant la tête le roi forgeron pria la jeune femme de saluer la féline de sa part, prenant la mage dans ses bras, il la serra fortement contre sa large poitrine avant de déposer un doux baiser sur ses lèvres. Je reviens vite, je te le promets. Puis il partit d’un pas alerte sur les traces de la femme qui était apparue quelques instants plus tôt.
Irénéa, lasse, se demanda vaguement d’où ce musculeux guerrier tirait son énergie ou bien s’il faisait mine d’en avoir. Elle observa sa silhouette disparaître dans les couloirs avant de franchir le seuil de la porte et de refermer celle-ci derrière elle…
Irenea- Messages : 1
Date d'inscription : 17/07/2015
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